Pause musicale

Détails de l'événement

  • mercredi | 29 novembre 2023
  • 12h45 - 13h45
  • 4 rue du Havre 75009 Paris | Auditorium

Récital de chant

Sophie Theron et Claire Feintrenie chant et piano

Participation 10€ sur place – Pas de réservation nécessaire

Programme :

Berlioz, mélodiste

les Nuits d’été :

Villanelle

Le spectre de la rose

Sur les lagunes

Absence

Au cimetière-clair de lune

L’ile inconnue

« La mort d’Ophélie » extrait de Tristia »

« Premiers transports que nul n’oublie » extrait de Roméo et Juliette.

Hector Berlioz est la figure de proue du romantisme français. Très reconnu comme orchestrateur, on doit au compositeur des pièces magistrales comme la Symphonie Fantastique ou La Damnation de Faust, qui fondent sa postérité aujourd’hui. Cependant, une autre face de son œuvre, plus intimiste, mérite d’être aussi mise au premier plan : le Berlioz mélodiste, passionné de poésies. A travers plusieurs cycles de mélodies, mais aussi des œuvres éparses, il a montré une formidable curiosité pour ses contemporains poètes et ouvert la voie à une nouvelle conception de la mélodie, précurseur de Strauss, Ravel ou Mahler. Les Nuits d’été, sans doute le cycle le plus connu du compositeur, est ainsi écrit sur des extraits de La Comédie de la Mort de Théophile Gautier dont Berlioz était très proche. On peut reconnaître dans le titre choisi par le compositeur une allusion à Shakespeare, qui a également inspiré au moins 2 œuvres vocales à Berlioz : Tristia, qui raconte le destin d’Ophélie, et Roméo et Juliette, symphonie dramatique dont le livret a été conçu à partir du canevas du compositeur. L’ensemble de ces pièces convoque en les entremêlant les thèmes de l’amour et la mort et démontre la capacité du compositeur à utiliser l’écriture musicale au service du lyrisme de la poésie. Le Berlioz mélodiste, longtemps contesté, sera reconnu tardivement. C’est ainsi que Jolivet en 1941 dira à propos des Nuits d’été que « dans ces mélodies, Berlioz nous fait pressentir les véritables destinées du chant français. »

C’est lors des rencontres musicales cérétanes de 2017 que Claire Feintrenie et Sophie Théron se rencontrent. Depuis, elles explorent ensemble un répertoire essentiellement tourné vers la mélodie classique et contemporaine. Membres de l’ensemble Traces d’Aujourd’hui, elles jouent en concert plusieurs œuvres du compositeur Jean-Claude Wolff dont des créations (Trakl-Lieder, Cinq poèmes, Zwielicht). Dans le cadre de concerts de musique contemporaine, elles interprètent des œuvres méconnues ou oubliées de compositeurs tels que Dutilleux, Jolivet ou Messiaen. Elles sont invitées à se produire dans différents salons parisiens, participent à des projets pédagogiques en conservatoire comme « Anges et Mésanges » en avril 2022. Attachées tout particulièrement au répertoire français, Claire et Sophie trouvent un double équilibre : celui de la parole entremêlée de deux instruments et celui du double texte littéraire et musical dont les voix doivent pouvoir se répondre.

Claire Feintrenie, Soprano : Après sa rencontre avec Angela Gilbert qui l’initie au chant lyrique, Claire étudie au conservatoire George Bizet à Paris auprès de Sylvie Sullé. Aujourd’hui, elle poursuit son perfectionnement en technique vocale, chant baroque et mélodies auprès de Maarten Koningsberger. Elle se produit sur scène dans L’Etoile (Chabrier), Isoline (Messager), Les aventures du Roi Pausole (Honegger) et en oratorio dans les Fanfares Liturgiques de Tomasi, le Requiem de Gounod, la Misa Tango de Palmeri, le Stabat Mater de Pergolese, les Leçons de Ténèbres de Couperin et la Petite Messe Solennelle de Rossini. Elle crée aux cotés de Pierre Gillet et Marie Faucqueur l’ensemble Theodora, avec qui elle enregistre « L’Élan Dionysiaque ». Elle intègre en parallèle l’ensemble de musique contemporaine Traces d’Aujourd’hui. Elle est co-fondatrice du collectif Oxymore dont le spectacle autour des lieder de Mahler, arrangés pour ensemble de trompettes, voix et vibraphone est le premier projet. Actuellement, Claire entreprend une collaboration autour du madrigal avec le compositeur et guitariste Claude Barthélémy.

Sophie Théron, Pianiste : Après des études de piano au CRD de Nîmes dans la classe d’Aline Marteville, puis au conservatoire Paul Dukas à Paris dans la classe d’accompagnement de Florence Domacq, Sophie obtient son DEM d’accompagnement dans la classe d’Angéline Pondepeyre au CRR de Rueil-Malmaison. En tant que cheffe de chant et pianiste-accompagnatrice, Sophie travaille en étroite collaboration avec Camille Gimenez-Lavaud, lors de master class, de stages de chant estivaux et sur le projet de la classe d’art lyrique du conservatoire d’Ivry-sur-Seine « La Cigale et La Fourmi » d’Edmond Audran. Actuellement, Sophie accompagne les filières voix et la classe de chant de Géraldine Casey au conservatoire Paul Dukas à Paris. Parallèlement à ses études au conservatoire, Sophie obtient un master de musicologie portant sur les œuvres du compositeur György Ligeti. Elle concrétise son intérêt pour la musique contemporaine par l’organisation d’une semaine hommage à Ligeti au Musée d’Art Contemporain de Nîmes en 2016 et par sa participation régulière en tant que membre de l’ensemble Traces d’aujourd’hui dirigé par le compositeur Jean-Claude Wolff.